Page:Viollet le Duc - Ancien théâtre françois, t. 1, 1854.djvu/32

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8 Le Conseil Si la tiendras pour bien certaine. Pour sçavoir se [ta] femme t’ayme , Sçavoir te fault premièrement Cela qu’elle est plus désirant, Et où elle prent son désir, Et puis te convient à choisir Que ly commandes le contraire , En tant qu’el(le) te vouldi’a complaire. Lors , s’elle te craint nullement Et t’ayme bien parfaictcment , A toy elle obeyra. Et sinon son plaisir fera : Et sur ce point advise toy. Le Mary. Mais je ne scay pas, quant à moy. Que c’est que je luy pourray faire Que je luy puisse bien complaire Et qu’elle m’ayme bonnement ; Car je vouldioye joyeusement Vivre sans uoyse et sans débat. Le Docteur, Quanl le mary sa femme bat, Jà ne faict chose qui luy plaise ; Et celuy qui tousjours la baise L’anuyt et ne luy plaist point. Et pour ce , note sur ce point Qu’amour sans crainte ne vault rien ; Car sache que , s’en ayme bien , On craint courroucer sa partie .us.si cher qu’on ayme sa vie. Parquov, mon amy, je t’advisc Que la tien j^nes de bonne |j ;iiise En crainte, non trop rudement.