Page:Viollet le Duc - Ancien théâtre françois, t. 1, 1854.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ETTE.|c}}

Le dyable ayt part en là manière.

Tousjours ii ne faict que grongner :

Tous ours ne cesse de tousser,

Bel despesche soit du vieillard !

COLLART.

Dea, m ’amye, Dieu y ayt part. •

Vous vous courroucez, ce me semble ;

Dieu nous a-il pas mis ensemble

Par juste et loyal mariage ?

Et, se je ne suis q’ung folastre

Et vous en la fleur de jeunesse,

Me debvez-vous montrer rudesse

Et reproucher mes accidens ?

Quant vous veinstes icy dedans,

Je n’euz de vous, pour tout potaige,

Que vingt livres en mariage ;

J’en eusse trouvé largement

Qui en eussent plus eu de (dix) cent.

On doibt trestout considerer ;

On n’en peult fors que mieulx valloir.

PERNETTE.

Je veulx bien mettre à nonchaloir

V oz accidens ; n’en doubtez point ;

Mais il y a ung aultre point

Qui me faict mourir de destresse.

COLLART.

Et quoy, ma très belle maistresse ?

Dea, si vous avez maladie

Ou quelque douleur, qu’on le dye ;

Car ung medecin bel et bon