Page:Visan – Lettres à l’Élue, 1908.djvu/109

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termina un jour, j’ignore pourquoi, par une critique du Quo Vadis de Sienkiewicz. Aussitôt Georges de la Marfé d’improviser ce quatrain idiot :

« Dix enfants amoureux du grand Sienkiewicz
« Brûlaient du beau désir de lire Quo Vadis,
« Mais hélas ! ils n’avaient aucun maravédis ;
« Ils occupaient, transis, la même alcôve à dix. »

Une boutade lancée en l’air rebondissait mettant en branle notre attirail d’analyses psychologiques. Nous appelions cela dissocier nos idées. À l’extrémité de ces dissociations, il ne restait plus dans l’esprit qu’un calembour, image concrète de notre panlogisme hégélien.

Si, au lieu de jeter nos bonnets par dessus la Sorbonne, nous avions émigré à Heidelberg ou à Berlin, l’accoutumance, l’atmosphère respirée auraient fait de nous à la longue de vrais Allemands, je veux dire des métaphysiciens purs, sans remords, sans défaillances, sans regards obliques. Mais le ciel