Page:Visan - Paysages introspectifs, 1904.djvu/227

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Une voix douce et triste se fait entendre.

Mon fils ! mon bien aimé ! longtemps encor ta voix
Sera vaine. Il n’est plus de Trézène pour toi,
Et le monstre insoumis que vos vagues soulèvent,
Demain broiera tes os au tournant de la grève.
Les générations verront d’autres guerriers
Courber sur le chemin d’Argos leur front altier.
Il faudra bien du sang, bien des morts vengeresses,
Pour que la Bête meure et que l’Aurore naisse…