Page:Vivien - Brumes de fjords.djvu/36

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« Ils devinent le souffle du vent sur l’herbe, et l’odeur des violettes dans l’ombre… Et les clartés mélancoliques du soir se glissent jusqu’à leur solitude et se mêlent à leur songe… Les Morts, mes voisins, dorment d’un heureux sommeil…

« Moi, je suis éternellement inquiet,

« Car j’ai connu l’amour

« Je souffre de la beauté d’une femme.

« Je l’ai voluptueusement haïe et amèrement aimée. Ses caresses avaient le charme d’un péril et l’attrait inavouable d’une trahison. Par elle, j’ai su l’ivresse de la douleur.

« Les Morts, mes voisins, dorment d’un heureux sommeil, mais moi, je suis éternellement inquiet,

« Parce que j’ai connu l’amour. »