Page:Vivien - Brumes de fjords.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Croisé dont l’armure blanchissait sous les rayons des étoiles.

« Lorsque je revins, rassasié de carnages, vers ma blanche châtelaine dont la tendresse était mêlée d’effroi, mes caresses avaient le relent âpre et voluptueux de la Mort… »

Un Chinois, dont le masque se tordait en d’affreuses grimaces et qui jetait avec volubilité d’incompréhensibles paroles, tournait autour du gong de bataille. Il semblait se lamenter de n’entendre plus le retentissement prolongé qui l’invitait aux massacres…

Une vieille ménagère hollandaise, à la ruche immaculée, pareille à un portrait de Rembrandt, cherchait en vain dans une commode pansue le linge délicat et doux au toucher qu’autrefois elle y rangeait avec tant d’ordre méticuleux…

Un jeune Florentin, aux yeux de fille perverse, éphèbe étrange, dont le corps avait des souplesses féminines, remettait à son doigt l’anneau dont l’émeraude creuse recélait jadis un poison secret et mortel…

Des pirates portugais se disputaient à coups de dague le butin payé de leur sang…