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LA PLEUREUSE


Elle vend aux passants ses larmes mercenaires,
Comme d’autres l’encens et l’odeur des baisers.
L’amour ne brûle plus dans ses yeux apaisés
Et sa robe a le pli rigide des suaires.

Son deuil impartial, à l’heure des sommeils,
Gémit sur les Anciens aux paupières blêmies
Et sur le blanc repos des vierges endormies,
Avec la même angoisse et des gestes pareils.