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CENDRES ET POUSSIÈRES


J’entendis gémir, au profond de l’espace,
Celle qui versa la strophe ardente et lasse,
Et dont le laurier fleurit et triompha :
La pâle Psapphâ.

« Le rossignol râle et frémit par saccades,
Et l’ombre engloutit la lune et les Pléiades :
L’heure sans espoir et sans extase fuit
Au fond de la nuit.

« Parmi les parfums glorieux de la terre,
Je rêve d’amour et je dors solitaire,
Vierge au corps pétri dans l’ivoire et dans l’or,
Que je pleure encor ! »