Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/110

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entra en un bourdonnement d’essaim. L’atmosphère était saturée d’odeurs. Mais je ne vis que Myriam, soleil noir parmi les étoiles. Jamais je n’avais compris, senti, aimé, avec cette profondeur et cette intensité le prestige orgueilleux des brunes.

« Voici Myrtô la Sicilienne, » disait Myriam. « Sa chair a une senteur de pommes mûres. Voici une fleur d’Espagne, Violante. Elle est aussi belle que son nom. Et voici Lollia, qui joue de la guitare plus adroitement qu’un Vénitien, et Néïs qui danse comme une Faunesse. Voici Néméa, blonde ainsi que de l’or au soleil.

— J’adore les blondes, » énonça mon ami. « Et celle-ci est claire à souhait. Quelle blancheur d’écume ! »

Il suivit Néméa, qui l’entraînait.

Myriam, voyant mon peu d’enthousiasme à l’égard de sa cour féminine, me murmura à l’oreille :