Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/70

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de victoire. Plusieurs rangs de corail s’enroulaient autour du cou gras et court, facile à serrer entre des mains meurtrières… Ces cous-là sont prédestinés à la strangulation, comme certaines longues et pâles fragilités au viol.

Un plan, irréfléchi à l’égal d’un instinct, jaillit de mon cerveau en délire… Je tombai aux genoux de l’énorme paysanne.

« Madonna, » soupirai-je avec l’emphase d’un pitre sentimental, « pardonnez à un trop fervent adorateur la ruse qui lui a valu la fortune splendide de pénétrer jusqu’à vous. »

Elle me considérait, le groin large ouvert et le cerveau brouillé par les crus du cabaret.

« Ne craignez rien, ô beauté rousse, incarnation d’un couchant d’automne ! J’ai enfermé votre époux dans une cellule vide, après l’avoir un peu malmené. Je lui ai enfoncé de la paille dans la bouche, comme l’on fait aux ânes qui lui ressemblent. Ainsi bâillonné, il ne pourra