Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/74

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d’onyx, des vins glorieux comme des victoires, doux comme des poisons et véhéments comme des baisers… »

En entendant parler de vins, ma conquête titubante bava de joie. Un éclair traversa ses yeux hagards.

« Du vin ! » soupira-t-elle.

« Laissez-moi vous entraîner, Onesta, » suppliai-je. « Suivez-moi jusqu’au palais d’amour où la couche nuptiale est déjà préparée. Je suis un magicien, et je sais d’étranges caresses que m’ont enseignées les archanges pervers. »

Je m’arrêtai pour savourer l’effet produit par mon éloquence. Puis, sachant que les femmes préfèrent aux plus somptueuses promesses le geste précis, je me penchai sur elle. De mon souffle un peu affadi par le strict régime de la geôle, j’effleurai la nuque rouge d’Onesta… Voyant les encourageants sursauts de toute cette chair imprégnée de Chianti, je m’enhardis à