Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/94

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« Le veau est mort, » observa très bas Mangkali.

Joan se contenta d’agiter rythmiquement son index.

« Doom hilta hai[1], » acquiesça Nursoo, le plus jeune shikari. Il avait compris la pantomime de ma femme.

« Aperçois-tu le tigre ? » demandai-je à Joan.

Elle fit signe que oui. Écarquillant mes prunelles, je discernai enfin le corps du fauve.

Ah ! la superbe bête !

Joan se mit rapidement en marche. Je la suivis. Le tigre était si occupé à dévorer vif l’infortuné veau blanc qu’il ne nous entendit point venir. Nous nous abritâmes derrière un arbre, à vingt yards du tigre.

Le cou du veau s’enfonçait dans la gueule du beau monstre, dont les pattes enserraient cruellement sa victime.

  1. Il remue encore la queue.