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VIII


J’étais dans le jardin d’Ione où pâlissaient des iris blancs plus mystiques encore que les lys. Je me souviendrai, pendant toute mon existence humaine, de ces iris blancs. Et une senteur mélancolique de violettes s’attardait dans les allées, comme un adieu.

Je considérais ce jardin où elle se plaisait sans doute à errer, âprement songeuse. Elle avait aimé ces fleurs, elle s’était inclinée vers ces iris blancs, elle avait respiré ces violettes.

Il me semblait qu’elle était déjà morte. Un pressentiment étouffait en moi l’effort de l’espoir.