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IX


Le décousu des heures qui suivirent m’étonne et m’épouvante. Je marchai longtemps dans la nuit en tâtonnant, comme un être soudain frappé par l’amaurose.

Je me souviens que, dans ma chambre, des parfums, aussi doux que des poisons, me brûlèrent les narines et la gorge… Je ne voyais que le front démesuré d’Ione… Le battement de mes paupières enfiévrait mes yeux malades… Je m’assoupis lourdement, stupidement, comme un ivrogne couché sur des pierres.

… Et je me réveillai… La chambre était bleue de ténèbres. Une rigide stupeur immobilisait mes pensées hagardes.