Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/32

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litaire, » répondis-je. « Je t’aime, et cela suffit à mon extase et à mes sanglots… Tu ne m’aimeras jamais, Lorély, car tu as en toi une telle ardeur de vivre et de sentir, que la passion de tous les êtres ne te contenterait point… »

Les étoiles brillaient aussi froidement que le givre. Et, sous nos pas, la neige était moelleusement déroulée.

Les cheveux de Lorély, aux rayons de lune, scintillaient froidement. Et les yeux de Lorély étaient froidement bleus, telles les eaux baignées de lune.

« Je suis ivre, » sanglotai-je. « Lorély, Lorély, je suis ivre… »

C’était autour de nous le soir d’hiver, le soir d’irréelles épousailles…