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HISTOIRE POSTHUME

La seconde page verso est blanche, ainsi que le recto de la troisième, et à l’égard du verso de la quatrième page il est également blanc, à l’exception de ces mots écrits sur cette page comme servant d’enveloppe : Mon testament. Voltaire.

Et après que les fins de chaque alinéa ont été terminées par un trait de plume, ledit testament, qui sera visé incessamment au greffe des insinuations, est demeuré ci-joint à la réquisition des dame Mignot et abbé Mignot comparants, qui l’ont certifié véritable, signé et paraphé en la présence des notaires soussignés.

Dont acte fait et passé à Paris, en l’étude, l’an mil sept cent soixante-dix-huit, le cinq juin avant midi, et ont signé.

Mignot Denis, l’abbé Mignot, Sauvaige, Dutertre.



IX.


PROCÈS-VERBAL
DE L’INHUMATION DE VOLTAIRE.

Cejourd’hui huitième jour de juin 1778, nous, G.-E.-G. Potherat de Corbierre, prieur de l’abbaye de Scellières, ordre de Cîteaux, au diocèse de Troyes en Champagne, et dom Nicolas Meunier, religieux conventuel de ladite maison, soussignés, capitulairement assemblés au son de la cloche en la manière accoutumée, en conséquence des ordres à nous donnés par révérendissime Nicolas Chanlatte, abbé de Pontigny, dudit ordre de Cîteaux, en sa lettre missive du 5 du présent mois de juin, pour satisfaire tant auxdits ordres de mondit révérendissime abbé, en lui rendant compte de toutes les circonstances relatives et particulières à l’inhumation de messire François Arouet de Voltaire, écuyer, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, l’un des quarante de l’Académie française, faite en cette église de l’abbaye de Scellières, que pour justifier notre conduite à cet égard.