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EMPEREURS.---------------------------------------------PAPES.













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MAXIMILIEN Ier, d’Autriche, né en 1459, roi des Romains en 1486, empereur en 1493, mort en 1519, le 12 janvier. Ses femmes : Marie, héritière de Bourgogne et des Pays-Bas ; Blanche-Marie Sforce. Ses enfants : Philippe le Beau, d’Autriche, roi d’Espagne par sa femme ; François, mort au berceau ; Marguerite, promise à Charles VIII, roi de France, gouvernante des Pays-Bas, mariée à Jean, fils de Ferdinand, roi d’Espagne, et depuis à Philibert, duc de Savoie : il n’eut point d’enfants de Blanche Sforce, mais il eut six bâtards de ses maîtresses.






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CHARLES-QUINT, né le 24 février 1500, roi d’Espagne en 1516, empereur en 1519 ; abdique le 2 juin[1] 1556 ; mort le 21 septembre 1558. Sa femme : Isabelle, fille d’Emmanuel, roi de Portugal. Ses enfants : Philippe II, roi d’Espagne, de Naples et Sicile, duc de Milan, souverain des Pays-Bas ; Jeanne, mariée à Jean, infant du Portugal ; Marie, épouse de l’empereur Maximilien II, son cousin germain. Ses bâtards reconnus sont : don Juan d’Autriche, célèbre dans la guerre, et Marguerite d’Autriche, mariée à Alexandre, duc de Florence,

1458 ; il écrivit dans le temps du concile de Bâle contre le pouvoir du saint-siége, et se rétracta étant pape.

PAUL II (Barbo), Vénitien, 1404 ; il augmenta le nombre et les honneurs des cardinaux, institua des jeux publics et des frères minimes.

SIXTE IV (de La Rovère), 1471 ; il encouragea la conjuration des Pazzi contre les Médicis ; il fit réparer le pont Antonin, et mit un impôt sur les courtisanes.

INNOCENT VIII (Cibo), 1484, marié avant d’être prêtre, et ayant beaucoup d’enfants.

ALEXANDRE VI (Borgia), 1492 ; on connaît assez sa maîtresse Vanosia, sa fille Lucrèce, son fils le duc de Valentinois, et les voies dont il se servit pour l’agrandissement de ce fils, dont le saint-siége profita. On l’a mal à propos comparé à Néron : il est vrai qu’il en eut la cruauté ; mais il ne fut point parricide, et il eut une politique aussi adroite que la conduite de Néron fut insensée.

PIE III (Piccolomini), 1503 ; on trompa, pour l’élire, le cardinal d’Amboise, premier ministre de France, qui se croyait assuré de la tiare.

JULES II (de La Révère) 1503 ; il augmenta l’État ecclésiastique ; guerrier auquel il ne manqua qu’une grande armée.

LÉON X (Médicis), 1513 ; amateur des arts, magnifique, voluptueux. Sous lui, la religion chrétienne est partagée en plusieurs sectes.

ADRIEN VI (Florent Boyens d’Utrecht), 1521 ; précepteur de Charles-Quint ; haï des Romains comme étranger. À sa mort, on écrivit sur la porte de son médecin : Au libérateur de la patrie.

CLÉMENT VII (Médicis), 1523 ; de son temps Rome est saccagée, et l’Angleterre se détache de l’Église romaine. On lui reprocha d’être bâtard, et d’avoir acheté le pontificat ; ces deux reproches étaient très-fondés.

PAUL III (Farnèse), 1514 ; il donna Parme et Plaisance, et ce fut un sujet de troubles ; il croyait à l’astrologie ju-


  1. Voyez la note dans le volume, année 1556.