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ARDEUR.

moins que la cire. Pour en former des chandelles, on le mêle souvent avec du suif commun ; alors elles ne sont pas si sujettes à couler. Les pauvres se servent volontiers de ce suif végétal, qu’ils recueillent eux-mêmes, au lieu qu’il faudrait acheter l’autre.

On en fait aussi du savon et des savonnettes d’une odeur assez agréable.

Les médecins et les chirurgiens en font usage pour les plaies.

Un négociant de Philadelphie envoya de ce suif dans les pays catholiques de l’Amérique, dans l’espoir d’en débiter beaucoup pour des cierges ; mais les prêtres refusèrent de s’en servir.

Dans la Caroline on en a fait aussi une sorte de cire à cacheter.

On indique enfin la racine du même arbuste comme un remède contre les fluxions des gencives, remède usité chez les sauvages.

À l’égard du cirier ou de l’arbre à cire, il est assez connu. Que de plantes utiles à tout le genrée humain la nature a prodiguées aux Indes orientales et occidentales ! le quinquina seul valait mieux que les mines du Pérou, qui n’ont servi qu’à mettre la cherté dans l’Europe.


ARC.

JEANNE D’ARC, DITE LA PUCELLE D’ORLÉANS[1].



ARDEUR[2].


Le Dictionnaire encyclopédique n’ayant parlé que des ardeurs d’urine et de l’ardeur d’un cheval, il paraît expédient de citer aussi d’autres ardeurs : celle du feu, celle de l’amour. Nos poètes français, italiens, espagnols, parlent beaucoup des ardeurs des amants ; l’opéra n’a presque jamais été sans ardeurs parfaites. Elles sont moins parfaites dans les tragédies ; mais il y a toujours beaucoup d’ardeurs.

  1. Ce qui, dans les Questions sur l’Encyclopédie, deuxième partie, 1770, composait cet article, était l’addition faite l’année précédente à la Dix-huitième Sottise de Nonotte, dans les Éclaircissements Historiques. (Voyez Mélanges, année 1763.)
  2. Questions sur l’Encyclopédie, deuxième partie, 1770. (B.)