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ÉPOPÉE.

Istranamente concordar s’udia
Col fiero suon della fiamma omicida.

. . . . . . . . . . . . . . .

(Cant. XIV, st. 134.)

L’alto romor delle sonore trombe,
De’ timpani e de’ barbari stroraenti
Giunti al continuo suon d’archi, di frombe,
Di macchine, dl ruote e di tormenti,
E quel di che più par che’l ciel rimbombe,
Gridi, tumulti, gemiti e lamenti,
Rendono un alto suon, ch’a quel s’accorda
Con elle i vicin, cadendo, il Nilo assorda.

(Cant. XVI, st. 56.)

Alle squallide ripe d’Acheronte
Sciolta dal corpo, più freddo che ghiaccio,
Bestemmiando fuggì l’alma sdegnosa,
Che fu sì altera al mondo e sì orgogliosa.

(Cant. XLVI, st. 140.)

Voici une faible traduction de ces beaux vers :

Entendez-vous leur armure guerrière
Qui retentit des coups de cimeterre ?
Moins violents, moins prompts sont les marteaux
Qui vont frappant les célestes carreaux,
Quand, tout noirci de fumée et de poudre,
Au mont Etna Vulcain forge la foudre.

. . . . . . . . . . . . . . .

Concert horrible, exécrable harmonie

De cris aigus et de longs hurlements,
Du bruit des cors, des plaintes des mourants.
Et du fracas des maisons embrasées
Que sous leurs toits la flamme a renversées !
Des instruments de ruine et de mort
Volant en foule et d’un commun effort,
Et la trompette organe du carnage.
De plus d’horreurs emplissent ce rivage
Que n’en ressent l’étonné voyageur
Alors qu’il voit tout le Nil en fureur,
Tombant des cieux qu’il touche et qu’il inonde,
Sur cent rochers précipiter son onde.

. . . . . . . . . . . . . . .

Alors, alors, cette âme si terrible,

Impitoyable, orgueilleuse, inflexible,