Un massacre signifie un nombre d’hommes tués. « Il y eut hier un grand massacre près de Varsovie, près de Cracovie. » On ne dit point : « Il s’est fait le massacre d’un homme ; » et cependant on dit : « Un homme a été massacré ; » en ce cas on entend qu’il a été tué de plusieurs coups avec barbarie.
La poésie se sert du mot massacré pour tué, assassiné :
Que par sa propre main mon père massacré.
Un Anglais a fait un relevé de tous les massacres perpétrés pour cause de religion depuis les premiers siècles de notre ère vulgaire[1].
J’ai été fortement tenté d’écrire contre cet auteur anglais ; mais son mémoire ne m’ayant point paru enflé, je me suis retenu. Au reste, j’espère qu’on n’aura plus de pareils calculs à faire. Mais à qui en aura-t-on l’obligation ?
Oui, ennemi de Dieu et des hommes, qui crois que Dieu est tout-puissant et qu’il est le maître d’ajouter le don de la pensée à tout être qu’il daignera choisir, je vais te dénoncer à monseigneur l’inquisiteur, je te ferai brûler ; prends garde à toi, je t’avertis pour la dernière fois.
Sont-ce là vos arguments ? Est-ce ainsi que vous enseignez les hommes ? J’admire votre douceur.
- ↑ Dans les Questions sur l’Encyclopédie, on lisait : « En voici la traduction. » Puis était transcrite une grande partie du chapitre xlii de Dieu et les Hommes (voyez Mélanges, année 1769), à partir de l’alinéa qui commence par ces mots : « Les chrétiens avaient déjà, etc. » Après ces citations, l’article Massacres se terminait, en 1771, par l’alinéa qui le termine aujourd’hui. (B.)
— Voyez aussi, dans les Mélanges (année 1766), le morceau des Conspirations contre les peuples.
- ↑ Faisait tout l’article dans les Questions sur l’Encyclopédie, huitième partie, 1771. (B.)