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ET SUR SA PROPAGATION.

quement dans cet esprit-de-vin dont la partie aqueuse le touche en tous ses points, et refroidit tout ce qu’elle touche.

Un charbon ardent, et tout feu médiocre, s’éteint plus vite aux rayons du soleil et dans un air chaud que dans un air froid, par la raison ci-dessus alléguée que l’air est un soufflet nécessaire à tout feu médiocre, et que le charbon est plus pressé dans un air froid moins dilaté que dans un air chaud plus dilaté.

Un flambeau s’éteint dans l’air non renouvelé par la même raison, et parce que la fumée, retombant sur la flamme, s’y applique, et ralentit le mouvement du feu.

Un flambeau s’éteint dans la machine du vide, parce que l’air n’y a plus aucune force qui puisse faire monter la cire dans la mèche en pressant sur elle[1].

Ce qu’on aurait encore à dire sur cette matière se trouve en partie à l’article précédent, et l’on craint d’abuser de la patience des juges.

FIN DE L’ESSAI SUR LA NATURE DU FEU.
  1. Il serait plus simple de dire que c’est parce qu’il n’y a plus d’air, et ce serait vrai. (D.)