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SUPPLÉMENT


DU


DISCOURS AUX WELCHES


AVEC UNE LETTRE DU LIBRAIRE DE L’ANNÉE LITTÉRAIRE
À M. DE V.,
ET LA RÉPONSE DE M. DE V. À CETTE LETTRE.





AVERTISSEMENT[1].


Tout le monde sait que Guillaume et Antoine Vadé étaient frères, et cependant d’esprit et de caractère très-différents. Guillaume était gai, plaisant, et léger, ainsi que le témoignent ses opéras-comiques, et qu’on le verra dans le Vadiana[2], qu’un de nos plus illustres académiciens rédige actuellement, dans le goût du Fontenelliana[3] et qui ne sera pas moins intéressant.

  1. Cet Avertissement est de Voltaire. Il parut dans l’édition originale, 1764, in-8o de 21 pages, dont j’ai rétabli l’intitulé, et que je reproduis dans son intégrité, en donnant, à la suite du Supplément, la Lettre de Panckoucke et la Réponse (voyez ci-après, pages 254 et 255.)

    Le Supplément est du mois de mai : Voltaire en parle dans ses lettres à Damilaville, des 23 mai et 13 juin 1764. Voltaire avait parlé en plaisantant, ou du moins en sceptique, de la découverte du moyen de dessaler l’eau de la mer (voyez page 251). Il appelait l’auteur de cette découverte un excellent citoyen ; mais il ne nommait pas Poissonnier. Un anonyme, piqué de voir l’invention de ce médecin placée à côté de celles de suspendre un carrosse par l’impériale, ou de faire une paire de gants avec de la toile d’araignée, fit insérer dans le Mercure de 1764, octobre, II, 150-158, une lettre dont quelques expressions sont un peu dures. L’anonyme fait semblant de ne pas croire que l’opuscule soit de Voltaire, et dit que tout l’ouvrage... ne peut être d’un bon Français. (B.)

  2. Il n’existe point de Vadiana. Le Vadœana, in-32 de 128 pages, sans date, n’a été publié que dans les premières années du xixe siècle.
  3. Il n’en existait pas en 1764. Un Fontenelliana fait partie du premier volume (1777) de l’Almanach littéraire, ou Étrennes d’Apollon (par d’Aquin de Châteaulyon). C’est en 1801 que M. Cousin d’Avalon a publié son Fontenelliana, un volume in-18.