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SUR LE CHRISTIANISME DÉVOILÉ. 131

XI. — Les incertitudes et les craintes de celui qui examine de bonne foi la révélation adoptée par les chrétiens ne doivent-elles point redoubler, quand il voit que son Dieu n'a prétendu se faire connaître qu'à quelques ôtres favo- risés, tandis qu'il a voulu rester caché pour le reste des mortels?

Cela n'est pas vrai. Les apôtres se disent envoyés par toute la terre. L'auteur confond continuellement la religion mosaïque et la chrétienne.

XII. — Quel était le tempérament de ce Moïse? Qu'importe?

XIII. — Enfin quelle preuve avons-nous de sa mission, sinon le témoi- gnage de six cent mille Israélites grossiers et superstitieux, ignorants et crédules?

Si l'auteur admet ce témoignage, il se réfute lui-même.

XIV. — Chap. VI. Ainsi, du côté des prétentions, la religion chrétienne n"a aucun avantage sur les autres superstitions dont l'univers est infecté.

Il n'y a point de superstition dans la secte des lettrés chinois.

XV. — Partout oii elle^ règne, ne voyons-nous pas les peuples asservis, dépourvus de vigueur, d'énergie, d'activité, croupir dans une honteuse léthargie, et n'avoir aucune idée de la vraie morale ?

Exagéré.

XVI. — L'effet des miracles de Mahomet fut au moins de convaincre les Arabes qu'il était un homme divin.

Mahomet n'a point fait de miracles. Il n'y a dans l'Alcoran que le miracle du voyage de la 3Iecque à Jérusalem en une nuit.

XVII. — Chap. vu. On ne peut douter cjue Moïse irait annoncé un Dieu unique aux Hébreux.

L'auteur va toujours contre ses propres principes en attri- buant le Pentateuque à Moïse.

XVIII. — Est-ce connaître la Divinité que de dire que c'est un esprit, un être immatériel, qui ne ressemble à rien de ce ijue le? sens nous foui

1. I^a religion chrétienne.

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