Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome31.djvu/180

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no LETTRE DE M. IIUDE.

subsistent; mais il ne reste plus la moindre trace ni du gouver- nement, ni de la religion, ni de la langue des anciens Égyptiens. Rome, sous les ])apes, ne i-essomble pas plus à la Rome de .\uma que nous ne ressemblons aux anciens Bataves, Non-seulement tous les peuples ont éprouvé tôt ou tard ces révolutions entières, mais la religion que cliaque peuple professe a changé de siècle en siècle, et la secte chrétienne est celle qui, sans contredit, a éprouvé le plus d'altérations.

Je suppose, par exemple, que Jacques, André, Barthélémy, Judde, et les autres premiers chrétiens, \inssent faire aujourd'hui un tour à Rome ou dans quelque autre \illo chrétienne que ce fût, n"esl-il pas vrai qu'ils seraient fort étonnés des dogmes et des rites dont ils seraient les témoins? On leur présenterait du boudin et du cochon à manger; on leur ferait faire la cène le matin ; ils verraient des temples, des autels, des cérémonies, dont ils n'avaient pas la moindre idée, et je ne crois pas qu'ils...

��Le resle manque.)

��FIN DES MELANGES.

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