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260 UEMAKOUES

On (lisait alors les journées d'un homme, et il en est resté cette façon de parler triviale : il a tant fait par ses journées; mais c'est dans le style comique.

Vers 38 Arborer ses lauriers.

est liien repris par l'observateur, parce qu'on ne peut pas dire arborer un arbre, etc.

Arborer ses lauriers ne veut pas dire r)ieUre des lauriers en terre pour les faire croître, planter des lauriers ; mais, comme on coupait des branches de laurier en l'honneur des vainqueurs, c'était les arborer que de les porter en triomphe, les montrer de loin comme s'ils étaient des arbres véritables. Ces figures ne sont-elles pas permises dans la poésie?

��SCENE VI.

Vers 3. Je l'ai de votre part longtemps entretenu.

On (lit bien : je lui ai parlé de votre part; mais on ne peut pas

dire : je l'ai entretenu de votre part.

Je ne crois pas qu'on puisse trouver la moindre faute dans ce vers.

Vers 4 8. On l'a pris tout bouillant encor de sa querelle.

On ne peut pas dire bouillant d'une querelle comme on dit bouillant de colère.

Tout bouillant encor de sa querelle me semble très-poétique, très-énergique, et très-bon.

Vers 31. Il trouve en son devoir un peu trop de rigueur, Et vous obéiroit s'il avoit moins de cœur.

Don Sanche pèche fort contre le jugement d'oser dire au roi que le comte trouve trop de rigueur à lui rendre le respect qu'il lui doit, et encore ])lus (piand il ajoute qu'il y auroit de la lâcheté à lui obéir.

(Ju'on fasse attention aux mœurs de ce temps-là, à la fierté des seigneurs, au peu de pouvoir des rois, et on verra que ceux qui rédigèrent ces remarques avaient une autre idée de la puis- sance royale que les guerriers du xiii« siècle.

Vers pén. A qui'l(iues sentiments (|ue son orgueil m'oblige, Sa perte m'afioiblit et son trépas m'alllige.

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