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ACTE IV, SC1:NE I. 459

que la visite de Cornélie était très-importuDC. On sent trop qu'il va voir sa maîtresse; et le détail du digne appartement achèverait d'affaiblir ce beau morceau, sans Tadinirable vers de Cornélie, qui termine l'acte.

Vers 88. Clioisissez-lui, Lépidc, un digne appartement. On pouvait se passer de ce digne appartement.

Versdern.O ciel! que de vertus vous me faites liaïr!

Me sera-t-il permis de rapporter ici que M"' de Lenclos, pres- sée de se rendre aux offres d'un grand seigneur * qu'elle n'aimait point, et dont on lui vantait la probité et le mérite, répondit :

ciel! que de vertus vous me faites haïr!

C'est le privilège des beaux vers d'être cités en toute occasion, et c'est ce qui n'arrive jamais à la prose.

��ACTE QUATRIEME.

SCÈNE I.

Vers 5. Il est mort; et mourant, sire, il doit vous apprendre La honte qu'il prévient et qu'il vous faut attendre.

Dans les éditions suivantes, au lieu de il est mort; et mou- rant, etc., on a mis :

Oui, seigneur, et sa mort a de quoi vous apprendre, etc.

Vers 12. Par adresse il se fàclie après s'être assuré.

Il faut dire de quoi. S'assurer ne signifie rien quand il est sans régime. Par adresse il se fâche est du style comique négligé.

Vers 13. Et veut tirer à soi, par un courroux accort,

L'tionneur de sa vengeance et le fruit de sa mort.

Accort signifie co)iciliont, il vient iVaccordcr; il ne signifie pas feint. C'est d'ailleurs un mot qui n'est plus en usage dans le style noble, et on doit regretter qu'il n'y soit plus. Tirer à soi est bas.

��1. Le marcclial de Choiseul ; vojez dans les Mélanges, année ITùl, l'ccrii Sur mademoiselle de Lenclos.

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