Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome38.djvu/122

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Tag darauf ohneröffnet zugestellet worden ; seine ihme durch den Adjudanten abgenommene Gelder sind bei dem Herrn Hofrath Schmid deponiret, und solche hat man ihme durch meinen Sekretarium auszahlen lassen wollen, anstatt der Annahme aber, hat er, wie schon zu melden die Ehre gehabt, das Pistol auf ihn zu spannen ergriffen ; nachdem derselbe sich aber gleich retiriret, und diesen Vorgang dem Magistrat angezeiget, ist Voltaire eschappiret, und habe ich zu dato von ihme weiter nichts mehr gehöret, und es liegen ihme seine Gelder, die ja nur überhaupt fünfhundert und zwanzig Thaler ausmachen, nach Abzug der Unkosten, die sich über hundert und neunzig Gulden nicht belaufen (weilen jederman bei dieser Gelegenheit zu wenig bekommen zu haben klaget) paret ; wio ich denn sowohl als der Herr Hofrath Schmid noch wohl zwanzig Gulden aus unsere Säcke ohne solche zu berechnen aparte Kosten gehabt. Unterdessen sind mir anliegende Schreiben ohne Namen von Paris aus zugekommen, woraus Euer Hochwohlgeboren die infame Schreibart des Voltaire’s ersehen werden.

Euer Hochwohlgeboren habe ich dahero weiter gehorsamst ersuchen wollen, Seiner Königlichen Majestät von diesem allen aller unterthänigst zu referiren ; und keine Schreiben von diesem infamen Menschen mehr anzunehmen, massen ihme sein Geld, wann er sich selbsten melden wird, ohne Anstand nach Abzug der Kosten ausbezahlet werden wird. Womit ich mich zu Dero hochschätzbaren Wohlgewogenbheit anempfehle und mit der vollkommensten Hochachtug beharren wollen[1],


Euer Hochwohlgeboren, etc.
  1. Traduction : Sa Majesté le roi m’a fait, sous la date du 31 juillet, transmettre l’ordre, ci-joint dans l’original, de remettre à Voltaire ses effets.

    Bien que Sa Majesté m’ait, par un très-gracieux billet, enjoint de ne plus lui parler de cette très-ennuyeuse affaire Voltaire, je prends la liberté de vous prier de représenter à Sa Majesté qu’en fait d’effets de Voltaire je n’en ai jamais eu pour un Dreier (monnaie minime) en mains, sinon son ballot, qui m’avait été adressé, et qui lui a été remis le lendemain sans avoir été ouvert. Son argent, qui lui a été enlevé par l’adjudant, a été déposé chez le conseiller Schmid ; j’ai voulu le lui faire restituer par mon secrétaire, mais, au lieu de l’accepter, il a, comme j’ai déjà eu l’honneur de le mander, pris un pistolet pour l’armer ; le secrétaire s’est sauvé aussitôt et a rapporté le fait au magistrat. Depuis, Voltaire s’est échappé, et jusqu’à ce moment je n’ai plus entendu parler de lui.

    Son argent, qui ne se monte qu’à 520 thalers, après déduction des frais qui n’ont été que de 190 florins (tout le monde se plaint de ne pas avoir reçu assez) est prêt à lui être remis.

    Moi, ainsi que M. le conseiller Schmid, nous en avons encore eu pour une vingtaine de florins de notre poche pour des frais particuliers. Dans l’intervalle me sont parvenus de Paris les écrits ci-joints, où vous reconnaîtrez le style infâme du Voltaire.

    Donc, je vous prie instamment de faire un rapport de tout cela à Sa Majesté, et de ne plus accepter de lettre de cet infâme ; quant à son argent, quand il se présentera lui-même, on le lui remettra sur-le-champ, déduction faite des frais. Sur ce je me recommande à votre inappréciable bienveillance, et je reste, etc.

    Freytag.