Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome38.djvu/125

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sache haben, darüber fernerhin in Sorge zu stehen, weil ich es durch meine Vorstellung bei des Königs Majestät dahin gebracht, dass dem Voltaire durchaus kein Gehör mehr gegeben werden soll.

Was seine Gelder anbetrifft, so sollen Euer Hochwohlgeboren befugt sein, sie ihm verabfolgen zu lassen, doch würde nöthig sein dabei alle mögliche Präkaution zu nehmen, dass ihm ohne vorher ausgestellten Schein nicht das Geringste extradiret würde.

Seine beiden Briefe erfolgen wieder zurück, und Euer Hochwohlgeboren dürfen sich um so viel weniger daran kehren, da sie Denenselben auf keinerlei Weise nachtheilig sein können. Ich empfehle mich hiermit Dero werthen Gegengewogenheit, und verbleibe mit einer beständigen Hochachtung


Euer Hochwohlgeboren gehorsamster Diener

Fredersdorff[1].

2638. — À MADAME LA COMTESSE DE LUTZELBOURG[2].
Auprès de Strasbourg, le 22 août.

La destinée, madame, qui joue avec les pauvres humains comme avec des balles de paume, m’a amené dans votre voisinage, à la porte de Strasbourg. Je suis dans une petite maisonnette[3], appartenante à Mme Léon, condamné par M. Gervasi aux racines et aux cloportes, et, pour comble de malheur, privé de la consolation de vous revoir, J’apprends que vous êtes chez Mme la comtesse de Rosen ; mon premier soin est de vous y adresser les vœux qu’un ancien ami fait du fond de son cœur pour la fin de toutes vos peines. J’ai plus d’un titre pour vous faire agréer les sincères témoignages de ma sensibilité pour tout

  1. Traduction :
    Potsdam, 18 août 1753.

    D’après la lettre de vous, très-haut et très-bien né, du 7 de ce mois et d’après deux autres lettres qui y étaient jointes, j’ai suffisamment vu que vous avez déjà eu bien des ennuis pour l’affaire Voltaire, et que vous en aurez encore à supporter de nouveaux. Mais en réponse j’ai à vous mander que vous (très-haut et très-bien né) n’avez pas de motif pour vous préoccuper dorénavant : j’ai, par mes observations auprès du roi, obtenu qu’on n’écoulera plus du tout Voltaire.

    Quant à son argent, vous êtes autorisé à le lui remettre ; mais prenez toutes précautions possibles, et ne lui restituez rien sans reçu préalable. Ses deux lettres seront retournées, et vous avez d’autant moins à en avoir du souci qu’elles ne peuvent en rien vous nuire.

    Je reste avec la même estime, votre obéissant serviteur.

    Fredersdorff.
  2. Voyez la note 2, tome XXXIII, page 150.
  3. Voltaire, après être resté cinq jours à l’auberge de l’Ours-Blanc, à Strasbourg alla s’installer, avec son fidèle secrétaire, le 21 auguste, dans la petite maison dont il parle ici, et ils y restèrent jusqu’au 2 octobre suivant. (Cl.)