Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome38.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Son Excellence peut aisément s’instruire de ce que c’est que Freytag, aujourd’hui résident de Prusse. Il est connu à Vienne et à Dresde, ayant été chàtié dans ces deux villes.

La personne qui a pris la liberté de s’adresser à Son Excellence avait bien raison de prévoir les extrémités les plus violentes. Elle est bien loin de vouloir compromettre personne, elle ne demande que la continuation du secret.

On doit trouver étrange que tant d’horreurs arrivent dans Francfort, uniquement au sujet du livre de poésies françaises de Sa Majesté prussienne. Sa Majesté prussienne est trop juste, trop généreuse, pour avoir ordonné ces violences au sujet de ses poésies qu’on lui a rendues. Personne ne peut imputer de pareilles horreurs envers une dame à un si grand roi.


2601. — DU BARON DE FREYTAG
au conseiller aulique schmid[1].
(26 juin.)

Gestern war der Voltaire den ganzen Nachmittag mit Fremden, denen Kavaliers des Horzogs von Meiningen, einigen Goldmachern, Buchdruckern und Buchführern environniret, dass ich abgeredetermassen nicht zu Ihme fahren konte. Unterdessen muss heute der Bericht an den König abgehen, und eine ferme Resolution gefasset sein, ob wir die Königliche Resolution auf unser letzteres abwarten, oder ob wir es wagen wollon, bei dem Magistrat anzuhalten Ihn zu elargisiren. Weilen wir aber die Recquisitorialien unter Verpfändung des Unsrigen versprachen, so ist zu befürchten, dass sich der. Magistrat auf diese Requisitorialien steifen wird ; die Sache ist épineuse, ich bitte mir Dero Meinung positive aus[2].


2602. — DU CONSEILLER AULIQUE SCHMID
au baron de freytag[3].
(26 juin.)

Dieser nimmet sich schon mehr ans als Ihme erlaubt worden. Billig sollte der grosse Zulauf untersagt werden, denn jeder blaset das Feuer an so uns Verdruss verursachen wird.

  1. Éditeur, Varnhagen von Ense.
  2. Traduction : Hier Voltaire fut toute l’après-midi tellement entouré de cavaliers du duc de Meiningen, d’orfèvres, d’imprimeurs et de commis, que je n’ai pas pu me rendre auprès de lui comme c’était convenu. En attendant, le rapport au roi doit partir aujourd’hui, et il faut prendre une ferme résolution : ou bien nous
  3. Éditeur, Varnhagen vou Ense.