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CORRESPONDANCE

plaires de la nouvelle édition du Siècle de Louis XIV à Son Altesse électorale et à vous. Vous trouverez que je fais mention de vous à l’article du cartel[1]. Mon nom sera désormais confondu avec le vôtre ; ce sera pour moi, mon cher ami, une vraie consolation.

Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.

7402. — À M. BORDES[2].
29 novembre.

Mon cher confrère, vous m’abandonnez. J’ai besoin que vous me disiez ce que vous pensez des trois premières lettres de l’alphabet de M. Huet.

Je ne vous demande point de nouvelles des Corses ni de Mme du Barry[3] ; mais je vous en demande de l’A, B, C. Je veux surtout en avoir des vôtres, car je vous aime autant que vous me négligez.

Il paraît, par la dernière émeute, que votre peuple de Lyon n’est pas philosophe ; mais pourvu que les honnêtes gens le soient, je suis fort content. Il s’est fait un prodigieux changement dans Toulouse. Votre très-humble serviteur.

7403. — À M. ***[4].
.. novembre.

Mon cher vrai philosophe, si le pseudo-philosophe Jean-Jacques Renou[5] herborise, il ne donnera jamais la préférence qu’aux pissenlits et aux chardons, et il mourra de rage sur un gratte-cul de n’être pas regardé. Cultivons nous autres tout doucement la vigne du Seigneur.

7404. — DE MADAME LA MARQUISE DU DEFFAN[6].
Mardi, 29 novembre 1768.

Cela m’est parvenu, quoiqu’à mon adresse ; je pourrais par conséquent en recevoir d’autres de même. J’avais lu ce petit ouvrage, et j’en avais été

  1. Voyez tome XIV, page 268.
  2. Éditeurs, de Cayrol et François. — Ce billet faisait jusqu’alors partie de la lettre du 17 décembre. (G. A.)
  3. C’est la première fois que nous rencontrons ce nom.
  4. Éditeurs, de Cayrol et François. — C’est encore sans doute à Bordes que ce billet est écrit.
  5. Nom sous lequel se cachait Rousseau, alors à Bourgoin.
  6. Correspondance complète, édition de Lescure, 1865.