Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/374

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

3G4 CHAR LOT.

JLLIE.

Pourrais-tu prudemment Engager la comtesse à différer la chose ? Tu sais la gouverner ; ton avis en impose ; Par tes discours flatteurs tu pourrais l’amener A me laisser le temps de me déterminer. AFais réponds donc.

MADAME al : BON NE.

Hélas !., oui, ma helle. Tulie…

(Eu pleurant.)

Votre demande est juste… elle sera remplie.

SCÈNE II.

JULIE, MADAME AUBONNE, ClIARLOÏ.

CHARLOT.

Aladame, j’ai trouvé chez vous votre bouquet.

JULIE.

Ce n’est point là le mien ; le vôtre est bien mieux fait, Mieux choisi, plus brillant… Que votre fils, ma bonne, Est galant et poli !… Tous les jours il m’étonne. Est-il vrai qu’il nous quitte ?

MADAME AUBONNE.

11 veut servir le roi.

JULIE.

Nous le regretterons.

CHARLOT,

Je fais ce que je doi. Oui, mon père est soldat du plus grand des monarques, il fut bles.sé, madame, à la bataille d’Arqués. Je voudrais sur ses pas bientôt l’èlre à mon tour. Pour ce généreux roi mon cœur est plein d’amour ; Oui, je voudrais servir Henri Quatre et ma dame.

JULIE, à M’ie Aubûiine.

i>a bonne, vous pleurez !

MADAME AUBONNE.

J’en ai sujet : mon ànae Se rappelle sans cesse un fatal sou\enir.

JLLIE.

Quoi ! pouvez-vous.sans joie et sans vous attendrir,