Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/455

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène II

Gourville L’Aîné, Madame Agnant, Monsieur Agnant, L’avocat Placet, Le Jeune Gourville, Lisette, Picard
GOURVILLE L’AÎNÉ., courant.

Au secours !

MADAME AGNANT., courant après lui.

Au méchant !

MONSIEUR AGNANT., courant après Mme Agnant.

Qu’on l’arrête !

L’AVOCAT PLACET., courant après M. Agnant.

Au voleur !

Ils font le tour du théâtre en poursuivant Gourville l’aîné.
GOURVILLE L’AÎNÉ.

Ah ! j’ai le nez cassé !

MADAME AGNANT.

Je suis morte !

MONSIEUR AGNANT.

Ah ! Ma femme,
Es-tu morte en effet ?

MADAME AGNANT., à Gourville l’aîné.

Non… Séducteur infâme,
Tu m’enlèves ma fille, impudent loup-garou,
Et de la mère encor tu viens casser le cou !

GOURVILLE L’AÎNÉ.

Eh ! madame, pardon !

MADAME AGNANT.

Détestable hypocrite !

L’AVOCAT PLACET.

Race de débauchés !

MADAME AGNANT.

Coeur faux ! plume maudite !
Tu me rendras ma fille, ou je t’étranglerai.

GOURVILLE L’AÎNÉ.

Hélas ! Je la rendrai sitôt que je l’aurai.

MADAME AGNANT., au jeune Gourville.

Tu m’insultes encore !… Et toi qui fus si sage,