Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/566

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
IRADAN

Oui, mon fils… mon cher fils

ARZAME, à Césène.

Eh quoi ! De ces brigands l’exécrable cohorte
De ce château, mon père, assiège encor la porte !

CÉSÈNE

Va, j’en jure les dieux ennemis des tyrans,
Ces meurtriers sacrés n’y seront pas longtemps.
S’il est des dieux cruels, il est des dieux propices
Qui pourront nous tirer du fond des précipices
Ces dieux sont la constance et l’intrépidité,
Le mépris des tyrans et de l’adversité.
Au jeune Arzémon.
Viens ; et pour expier le meurtre de ton père,
Venge-toi, venge-nous, ou meurs avec son frère.