Ainsi ce jour horrible est un jour d’allégresse !
Je ne verse à vos pieds que des pleurs de tendresse.
Je ne puis vous parler, je demeure éperdu,
Mon père !
Mon cher fils !
Le trépas m’était dû,
Vous me donnez Arzame !
Et pour comble de joie,
C’est Césène mon père… oui, le ciel nous l’envoie !
Scène II
Quelle nouvelle heureuse apportez-vous enfin ?
J’apporte le malheur, et tel est mon destin.
Ma fille, on nous opprime ; une indigne cabale
Aux portes du palais frappe sans intervalle :
Le prétoire est séduit.
Que je suis alarmé !
Quoi ! Tout est contre nous !
On a déjà nommé
Un nouveau commandant pour remplir votre place.
C’en est fait, je vois trop notre entière disgrâce.
Ah ! le malheur n’est pas de perdre son emploi,
De cesser de servir, de vivre enfin pour soi…
Qu’on est faible, mon frère ! et que le cœur se trompe !
Je détestais ma place et son indigne pompe ;