Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/117

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tures françaises, à peine y en a-t-il une qui soit spirituelle [1]. Ici l’on voit le roi entre son bon et son mauvais génie ; il se jette entre les bras du mauvais. Ailleurs, un Anglais est à cheval sur un coq-d’inde ; à la selle sont attachés des paniers remplis de bouteilles de vin avec cette inscription : l’attaque. Le pendant de cette caricature est la défaite où le même Anglais est représenté se sauvant à cheval sur un cerf, et perdant son chapeau et sa pipe. Ici, c’est le duc de Cambridge qui part en poste en fouettant lui-même ses chevaux, et ayant derrière sa voiture un tonneau avec cette inscription : Sang hanovrien. Ailleurs, c’est une armée de grenouilles dont le général-grenouille,

  1. Les Français avaient passé jusqu'à présent pour la nation la plus spirituelle ; mais, après des siècles, voilà M. Kotzebue, la verge à la main, qui arrive, critique, frappe à tort et à travers, par-tout et sur tout, s’imagine détruire en un moment cette réputation usurpée, et prétend nous forcer peut-être, pour devenir spirituels, à étudier, ou même à imiter, les plaisanteries fastidieuses et les plates facéties dont fourmillent ses ouvrages.