Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/136

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DE PARIS 117 moi se trouvaient deux jeunes gens, l’un militaire, et l’autre, autant que je puis croire, commis voyageur d’une grosse maison de commerce. C’étaient deux amis, qui me parurent être liés dès l’enfance, et qui probablement ne s’étaient pas vus depuis long-temps, car l’un racontait ses campagnes à l’autre, qui lui récitait en retour ses exploits amoureux, ses aventures joyeuses, et ses voyages. Je prêtais doucement l’oreille à cette amusante conversation, lorsqu’au bout de quelques minutes la porte du salon s’ouvrit, et me laissa voir un homme de cinquante ans environ, assez grand, bien vêtu et portant une décoration étrangère ; lequel, après avoir jeté un regard dédaigneux et protecteur sur ceux qui se trouvaient là, vint s’asseoir à une table peu éloignée de moi, et positivement en face de celui des jeunes gens que je présumais être un commis voyageur. Le ton impératif et hautain avec le-