Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/169

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SOUVENIRS

entre, sur-tout s’il porte un nom qui ne soit pas tout à fait inconnu, parce qu’alors tous les regards se portent à-la- fois sur lui de manière à l’embarrasser (1). Le consul, qui est ordinairemcut près de la cheminée, s’avance vers la personne qui entre, en proportion de son rang ou de son mérite, et répond poliment au compliment qui lui est adressé ; après quoi l’arrivant prend sa place dans le cercle. J’ai eu encore l’honneur d’être admis à la table du consul Cambacérès, et je dois convenir que sur soixante-dix ou quatre-vingts plats, à la moitié desquels j’ai goûté (2), il n’en est pas un qui eût (1) Quelle pudeur ! On dit cependant que M. Kotzebue ne rougit pas souvent. Voyez les Mémoires secrets sur la Russie, tome 4. (2) Tudieu, quel appétit ! Il me semble que d’après cet aveu, M. Kotzebue pouvait entrer en concurrence avec M. d’A****, et que M. G. de la R..... a commis envers lui une injustice criante en ne lui dédiant pas l’Almanach des Gourmands ; mais pour le venger de cette injure, je me fais fort de lui procurer la dédicace du Manuel des Gloutons, auquel un de mes amis tra-