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SOUVENIRS

jardins, a été parfaitement utilisé pour cet objet. Alexandre Lenoir a rassemblé, autant que possible et avec le plus grand soin, ce que l’affreux vandalisme de la révolution avait voulu détruire ou mettre en pièces ; lui-même était présent par-tout, et toujours occupé. Il a fait, entre autres, des observations très-intéressantes sur l’exhumation des cadavres à l’abbaye de Saint-Denis. Beaucoup, ensevelis dans des cercueils de pierre ( usage qui remonte aux premiers temps de la monarchie), furent trouvés avec leurs habits encore entiers, et avec quelques petits meubles qui avaient dû servir à leur usage ; les vandales mirent ces habits en pièces, et ce qui se trouva d’or ou d’argent fut porté à la monnaie. On entre d’abord dans l’ancienue église qui est remplie de monumens de tous les siècles, rangés suivant l’ordre chronologique, et artistement groupés, De là on passe sous une galerie voûtée. Ce lieu est obscur, parce que les vitraux peints ne laissent passage qu’à une lu-