Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/27

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8 SOUVENIRS à cela ; mais ce qui mérite quelque attention de la part du souverain, c’est que l’on soit obligé de faire des ordonnances particulières pour les personnes qui abandonnent le pays qu’il gouverne.

Entre Erfurt et Gotha. Quelle différence ! quel plaisir on éprouve à parcourir ces routes parfaitement entretenues ! Ici toutes les malédictions que le voyageur a répandues en traversant, la Saxe se changent en bénédictions sur le duc de Gotha : à la vérité, les droits de passe sont chers, mais on les paie volontiers. La seule incommodité que j’y trouve, c’est qu’il faut payer trop souvent, et qu’il est fort déplaisant d’être arrêté à chaque instant sur la route. Une coutume louable, qui n’existait jadis que dans le sud de l’Allemagne, a été récemment introduite dans les états du duc de Gotha : la route est bordée des deux côtés par des arbres fruitiers ;désormais le piéton fatigué