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DE PARIS.

moires. Je dois cependant lui savoir gré de sa bonne volonté, car il chercha avec toute la complaisance imaginable ce que je désirais voir, mais ce fut inutilement. Tout ce que je puis vous dire sur le cabinet des archives d’Heilbronn, c’est qu’on y voit une grande quantité de papiers et de parchemins. Puisque je ne puis pas voir les manuscrits, dis-je, je veux au moins visiter la vieille tour dans laquelle Goetz de Berliching a été enfermé ; je veux voir l’endroit où cet homme fier et célèbre a souffert les outrages des magistrats d’Heilbronn. Je croyais qu’un enfant pourrait me conduire à cette tour ; mais je me trompais. Je m’adressai au moins à une douzaine de personnes, qui toutes parurent très-surprises de mes questions : aucune d’elles n’avait entendu parler du brave Goetz. Ainsi donc j’acquis la triste certitude qu’un homme célèbre est totalement oublié au bout de quelques siècles même dans l’endroit où il a vécu. Ainsi tout le bien qu’un