Page:Von Kotzebue - Souvenirs de Paris en 1804, tome 1.djvu/67

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48 SOUVENIRS On m'a fait voir, dans une église, quatre colonnes de marbre précieux qui supportaient jadis l’autel de l’em- pereur Auguste ; mais le vandalisme paraît exercer encore son empire en ces lieux (I), car j’ai vu des ouvriers occupés à trouer ces colonnes, avec beaucoup de peines et d’efforts, pour y sceller des grilles, comme si l’on n’avait pu le faire par un moyen plus simple et qui eût conservé ces beaux morceaux dans leur intégrité. Une promenade agréable sur le bord de l’eau conduit jusqu’au con- fluent du Rhône et de la Saône, qui ne me paraît pas, à beaucoup près, offrir un coup-d’œil aussi beau que la jonction du Rhin et du Mein. On m’avait vanté le quai comme étant infiniment plus beau que celui de Pé- tersbourg ; mais il me semble qu’il ne peut pas même entrer en comparaison, bien loin de la soutenir. Là, la Neva (I) Je laisse aux Lyonnais le soin de remercier, comme ils l’entendront, l’aimable observateur qui leur adresse un aussi joli compliment.