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DE PARIS

vingt fois plus que vous n’aurez compté, vous éprouverez encore des chicanes sans fin, et vous serez continuellement exposé à des insultes et à des provocations impertinentes et désagréables. D’abord, les ordonnances de poste concernant le nombre des chevaux à prendre sont les plus extraordinaires et les plus ridicules du monde, en ce qu’elles mettent entièrement le voyageur sous la dépendance des maîtres de poste. Deux personnes doivent prendre trois chevaux et en payer quatre ; trois personnes doivent preudre quatre chevaux et en payer cinq, ainsi de suite. En outre, on n’a pas la moindre attention pour la voiture ou les effets qu’elle contient. A Genève, on ne me mit que deux chevaux, et dans le fait il ne m'en fallait pas davantage ; à quelques postes plus loin on m’en donna trois, à Lyon quatre, et il me fallut en payer cinq. Enfin, on alla jusqu’à me forcer de prendre deux postillons auxquels il me fallut payer doubles guides. Ajoutez à cela l’argent des barrières