Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/161

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MARCHE DE LA TROISIÈME ARMÉE. 153 Toutes les localités situées en avant de Saint—De11is étaient occupées par les Français; il semblait qu’ils voulussent ' s’opposer à l’investissement du front nord de Paris,et le prince royal de Saxe prit ses dispositions afin de pouvoir, le lendemain, se porter au secours du lV" corps qui mar- chait en tète, avec les deux autres qui suivaient. On adjoi- gnit deux compagnies de chasseurs et un équipage de ponts aux 5° et 6° divisions de cavalerie qui s’étaient vive- ment portées en avant sur Pontoise. Un pont militaire fut jeté sur l’Oise et les deux divisions franchirent la ri- vière. Quant aux corps de la troisieme armée, le V° passa la Seine à Villeneuve-Sai11t—Georges, il s’avança jusqu’à Palaiseau sur le cours supérieur de la Bièvre. L’avant- garde rencontra la brigade de cavalerie française com- mandée par le général de Bernis. Immédiatement le 47° ré- giment d`infanterie procéda à l’attaque et enleva les deux fermes de la Dame—Rose et de Trivaux, toutes deux entou- rées de murs. Mais sur la lisière sud de la forét de Meudon, on vit tout le l4° corps déployé et, en outre, à gauche, une division du 13**. Le régiment rétrograda sur Petit—Bicétre sans être poursuivi et mit cette localité en état de défense. Le 1l° corps bavarois marcha de Corbeil par Longju- meau et se porta à hauteur du V°; sur sa droite le Vl° occupa les deux rives de la Seine. Ces deux corps aussi eurent a plusieurs reprises le contact avec l’ennemi. La division wurtembergeoise arrivée à Lagny età Gour- nay eut à construire immédiatement des ponts sur la Marne afin d’établir, de la so1·te, les communications entre les deux armées.