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200 LA GUERRE DE 1870. remplis d’eau, était défendue par des retranchements eta- blis avec soin et fortement occupée par l‘infanterie et l‘ar- tillerie. Comme il ne faisait plus assez clair, les Allemands ne purent faire ouvrir le feu à leurs batteries et l’attaque de l’infanterie n’aboutit point. A cette seule exception près, tous les autres points ou les Allemands avaient été postés avant la sortie, furent réoccupés par eux. Pour cette journée les pertes des Prussiens se montaient à 1 500 hommes, tant tués que blessés; il y avait en outre 500 disparus. Les Français disent n`avoir perdu que 1 193 hommes. Il était permis d’admettre que cette attaque avait été faite pour préluder a la sortie décisive. Peut—être en était- i1 réellement ainsi. Aussi les troupes allemandes furent- elles maintenues dans les positions qu’elles occupaient au moment ou l’engagement prit nn,aûn d’étre prêtes, si l’en- nemi renouvelait l'attaque le lendemain matin. · En effet, le 8 octobre, à la première heure, les forts ou- vrirent un feu des plus vifs sur les fermes, tandis que les batteries allemandes lançaient leurs projectiles sur Ladon- champs. Puis de fortes colonnes se portèrent en avant sur la rive droite de la Moselle; mais sur aucun point elles n’exé- cutèrent d`attaque sérieuse. Aussi les troupes prussiennes retournèrent-elles bientôt dans leurs cantonnements. La lutte d’artillerie fut continuée pendant les journées qui suivirent, mais elle se fît de moins en moins violente. Des pluies persistantes rendaient impossibles les opérations en rase campagne et venaient aggraver les souffrances des deux armées. A Metz, le manque de vivres se faisait sentir de plus en plus. Dès le 8, le général commandant la place avait informé le maréchal qu’il n’en avait plus que pour douze jours. Cependant un conseil de guerre, que celui-ci