Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/217

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OPÉRATIONS DU XIVe CORPS. 209 combat. Les bataillons furent ramenés en arrière; ils can- tonnèrent dans les localités les plus rapprochées; l’artil- lerie seule continua a tirer. _ Les Allemands avaient perdu tout près de 150 hommes, les Français 100 environ. En outre, on leur avait fait 200 prisonniers. Dans la nuit mème, une députation demandant qu’on épargnàt la ville, se présenta au quartier général. Elle se déclara prête a fournir des vivres pour 20 000 hommes et ses membres se portaient garants pour les habitants qui s’abstiendraient de toute manifestation hostile. Le 31 octobre les troupes badoises ·occupaient Dijon. Dans l’intervalle, le général de Werder avait reçu de nouvelles instructions. Il importait d’assurer le flanc gau- che de la deuxième armée pendant qu’elle marcherait dans la direction de la Loirc, et de couvrir en même temps l’Al¥ sace et le corps de siège de Belfort, place devant laquelle deux divisions de réserve venaient d’arriver. Le XlV° corps devait, tout en occupant Dijon, revenir sur Vesoul d’où il entraverait les rassemblements de troupes ennemies autour de Besançon et aux environs de Langres. Il lui était même enjoint de prendre l’offensive dans la direction . de Chalon et de Dole. La position ou se trouvait le général de Werder était plus critique qu’on ne le pensait à Versailles. Rien qu’a Be- sançon il y avait 45 000 hommes qui furent placés sous les ordres d’un nouveau chef, le général Crouzat. Entre Dôle et Auxonne, Garibaldi réunissait 12 000 hommes. Plus en aval, dans la vallée de la Saone, il se formait un autre corps de 18 000 hommes et 12 000 hommes de garde natio- 'nale menaçaient, depuis Langres, de prendre en flanc le XIV° corps absolument isolé. 14