Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MARCHE DE LA PREMIÈRE ARMEE. 221 Pour leur faire face, la brigade de cuirassiers bavarois se mit en marche sur Saint-Péravy et la 2° division de cavalerie sur Baccon; plus au sud, la 2° division d’infan- terie bavaroise vint, d’0rléans, occuper le terrain près d’Huisseau et de Saint-Ay. Mais les Allemands étaient en outre menacés d’ètre pris à revers par des forces ennemies considérables s’avançant de Gien. Il n’y avait plus une minute a perdre si on vou- lait se tirer d’une position aussi critique, et le soir mème, le général von der Tann prit les dispositions voulues. Quelque intérêt qu’il eût à se maintenir dans Orléans, il ne lui était pas possible d’accepter la bataille dans la zone boisée qui entoure la ville : elle eût été trop préjudiciable à l’effet de son artillerie et de sa cavalerie, relativement nombreuses, et il aurait pu y ètre totalement cerné. En conséquence, le général résolut de tenir tête, dans le ter- rain découvert de Goulmiers, à l’ennemi qui le menaçait le plus directement; de la sorte, il se rapprochait en outre de la 22** division établie à Chartres, et qu’il avait invitée à se porter a son secours. D’ailleurs, le général de Wittich avait déja demandé, de son propre mouvement, au grand quartier général, l’auto- risation de se mettre en marche sur Orléans; elle lui avait été accordée, mais, le 9, il n’avait pu atteindre que Voves avec le gros de sa division, tandis que la cavalerie arrivait à Orgères; il ne lui était donc pas possible d’intervenir di- rectement dans un engagement qui se livrerait ce jour-là. La deuxième armée aussi arrivait de Metz, mais ses tetes de colonnes, comme nous l’avons dit plus haut, n’avaient atteint que Troyes à la date du 9 novembre.