LES OPÉRATIONS DU GRAND-DUC. 231 · arrivaient apeine aux environs de Vibraye et d’Authon. Les forces ennemies aperçues à Brou parurent assez considérables pour qu’on sc portât sur cette localité en remettant a un autre jour la marche sur la Loire qu’on avait reçu ,l’ordre d`exécuter. Mais quand, le 26 novembre, la 22** division arriva devant Brou, elle constata que l`en- nemi avait abandonné la localité dans le courant de la nuit. L Le gouvernement de Tours avait envoyé l’ordre de con- centrer le 17° corps tout entier à Vendôme, afin de le pro- téger. Mais la cavalerie prussienne ayant fait son appari- tion à Cloyes et à Fréteval, le général de Sonis crut ne plus pouvoir` exécuter cet ordre en longeant le Loir: il fit un détour et passa par Marchenoir. Les deux marches de nuit qu’il leur avait dû imposer harassèrent ses troupes à peine constituées au point que de nombreuses bandes de traînards erraient aux environs pendant les jours qui sui- virent; on ne put qu’à grand’peine les rallier à Beau- gency. Sur ces entrefaites le grand quartier général avait subor- donné le grand—duc au prince Frédéric-Charles, afin de mettre de l’unité dans les opérations, et lc général de Stosch. avait été envoyé à la subdivision pour y faire fonction de chef d’état-major. Celle-ci reçut l’ordre du prince d’arriver le plus vite possible à Janville, jusqu’ou des fractions du IX° corps se porteraient a sa rencontre par Orgeres. Conformément à cet ordre, le grand-duc sc mit en mar- che, le 27, avec les deux divisions prussiennes sur Bon- neval, où elles trouvèrent un escadron de la 2° division de cavalerie. Le corps bavarois qui, après que les Français eurent évacué Brou, avait été dirigé sur Courtalain, marcha dans la direction de Chàteaudun. Quand elles eurent effectué leur j onction avec la deuxieme
