Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/259

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` PARIS EN NOVEMBRE. 231 Mis en eveil par la canonnade violente des forts du sud, le général de Tümpling avait fait, de bonne heure déjà, prendre les armes à la 1°2° division, dans ses formations de combat et avait réuni la 11** à Fresnes. _A la faveur des ténèbres, les Français pénétrèrent dans 1`Hay en traversant les vignobles; mais on réussit à les refouler à coups de crosse et de baïonnette. Il s’engagea alors un combat par les feux assez long. Puis à 8 heures et demie l’ennemi renouvela son attaque, sans plus de succès; et cette fois-ci les défenseurs, ayant été renforcés par l’entrée en ligne de leurs réserves, le poursuivirent vigoureusement. A 10 heures il se retira sur Villejuif. En méme temps, l’amiral Pothuau s’était avancé en amont de Paris, le long de la Seine, avec des troupes de la marine et des gardes nationaux. Il surprit une grand’- garde allemande à la Gare-aux-Bœufs et la fit prisonnière: Choisy-le-Roi fut canonné simultanément par l‘artillerie de campagne, les pièces de la place et les canonnières qui avaient remonté la Seine. Mais quand les grenadiers du 10° régiment s’apprètèrent à prendre l’offensive à leur tour, le général Vinoy donna l'ordre de discontinuer le combat. I ' Cette démonstration coûta aux Français 1 000 hommes; en outre, on fit prisonniers 300 des leurs-nullement bles- sés; les Allemands étant à l’abri derrière leurs couverts n’avaient perdu que 140 hommes. L’artil1erie de la place ne cessa le feu qu’à midi. Ace moment une courte suspen- sion d’armes fut accordée à l'assiégé, afin qu’il pût trans- porter en ville ses nombreux blessés. - Contre le front du V' corps aussi de forts détachements d’infante1·ie s’étaient portés en avant, à 8 heures du matin,