Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/286

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278 LA GUERRE DE 1870. Les deux colonnes se remirent en marche après une halte très courte. A 2 heures, la 6* division arriva devant Vau- mainbert qu’occupaient des fractions du 15* corps français. Quoiqu’on dut se priver du concours de l’artillerie à. cause du te1·rain trop couvert, les Brandebourgeois enlevèrent la localité malgré la résistance opiniàtre de l’infanterie de A marine française. Les batteries allèrent s’établir sur la hau- teur au nord de Saint-Loup et ouvrirent le feu contre le ` faubourg d’0rléans. _ Dans l'intervalle, la 5* division avait engagé le combat en arrière de la 6*. Le 20* corps français, qui se trouvait encore à Chambon, dans la partie orientale de la forêt en face de Beaune-la- Rolande, avait recu à 4 heures du matin, directement de Tours, l'ordre de marcher sur Orléans. Le général d’Au— relle ayant fait des représentations, le gouvernement avait donné contre-ordre, mais trop tard pour qu’il pût parvenir au général Crouzat. Celui—ci avait eu la précaution d’envoyer son train par J argeau sur la rive opposée, puis il s’était mis — en marche dans la direction qui lui avait été indiquée. A _ 2 heures et demie il rencontra,_à Pont-aux-Moines, le dé- tachement prussien envoyé a Chézy; il résolut de se frayer tm chemin les armes à la main, mais il y renonça en voyant ` le général de Stulpnagel envoyer au secours de ces deux _ bataillons sa division tout entière; il battit en retraite et franchit la Loire également à Jargeau. Du côté des Allemands, l’attaque sur Saint-Loup avait échoué, et comme on n’avait pas de nouvelles concernant la situation des autres corps, que, de plus, il commençait à. faire nuit, le général d'Alvensleben résolut d'attendre au lendemain pour marcher sur la ville mème. Au nord d’0rléans, le IX* corps s’était porté en avant de