Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/289

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BATAILLE D’ORLÉANS. 281 batterie eut ouvert le feu de cette localité, le général Chanzy renonça à renouveler les attaques et se retira der- rière la forêt de Montpipeau. La 2° division de cavalerie marcha alors dans la direction de la Loire et l’atteignit en aval d’0rléans et tout près de cette ville. Son artillerie détruisit un pont établi près de Chapelle, sur lequel des convois passaient le ileuve et détermina des troupes, qui marchaient sur Cléry en lon- geant la rive opposée, à prendre la fuite pour rentrer dans Orléans. Deux trains militaires, expédiés d’0rléans, con- tinuèrent a rouler malgré le t'eu des batteries; un autre, par contre, venant de Tours et dans lequel se trouvait le ministre de la guerre Gambetta, rétrograda en toute hàte. Dans l’intervalle, le corps bavarois avait marché en avant sur la grande route et la Q2' division, maintenant le contact avec le lX° corps, sur la vieille route de Chàteaudun, tandis que la 17° s’avançait entre les deux dans la direction de la B01·de. Cette dernière dut, à 3 heures et demie, enlever d’abord le village d’Heurdy, que l’ennemi défendit sérieusement; puis , quand les Bavarois se furent dirigés d’0rmes, à droite, sur lngré, elle s’avança sur la grande route de Saint- J ean-de-la-Ruelle. Après qu’elle eut brisé la résistance que les ennemis lui opposaient dans cette localité, la tête de colonne arriva, à 6 heures du soir, aux portes d’0rléans. Le général de Tresckow négociait avec l’autorité mili- taire française l’occupation de la ville. A 10 heures, une convention fut conclue et, peu après minuit, le grand-duc entra dans Orléans avec la 17* division, que vint rejoindre la 2° brigade bavaroise. Avant toute chose on s’assura du pont de la Loire que l’ennemi n’avait pas eu le temps de faire sauter; les autres